Chorégraphe, plasticien, performeur, metteur en scène, Jan Fabre (né à Anvers en 1958) n'a jamais confondu ces différents médiums mais tenté de pousser chacun jusqu'à ses ultimes limites. À Lyon, on a pu découvrir ces dernières années des dessins composés de son sperme ou de son sang, des danseuses évoluant en solos sur de l'huile d'olive ou dans un cercueil...
Mais c'est surtout la performance qui, tout au long de sa carrière, a été un terrain majeur d'expérimentations et de provocations pour l'artiste. Et ce dès sa sortie de l'Académie Royale des Beaux Arts d'Anvers à la fin des années 1970 : il s'enferme alors dans une pièce pour la recouvrir entièrement de stylos Bic, peint le drapeau belge sur des coquilles d'escargots dans la vitrine d'un commerce, transforme des billets de banque en avions avant de les brûler...
« Quand l'envie est là, confie-t-il dans un entretien à Germano Celant en 2013, quand cette envie de m'interroger d'une manière extrême grandit parfois dans mon corps et dans mon esprit, alors je décide de faire à nouveau une performance. Je souhaite réaliser une nouvelle performance pour briser mes propres certitudes et me tester de nouveau d'une manière physique et mentale. » Le Musée d'art contemporain présente, à travers une scénographie agréable, des archives documentant l'ensemble de ses performances de 1976 à 2013, et Jan Fabre viendra parler de son travail à la Villa Gillet à l'occasion de la publication de son journal intime.
Stigmata - Actions et performances 1976-2016
Au Musée d'art contemporain jusqu'au 15 janvier
Rencontre avec Jan Fabre
À la Villa Gillet le mercredi 30 novembre