Depuis le début des années 1980, Alexandre Hollan peint et dessine uniquement des arbres et des natures mortes. Même s'il tira les leçons essentielles de l'abstraction, l'artiste né en 1933 a toujours besoin de partir d'images : « Sans images, c'est trop abstrait. Ces images se forment dans la nature : arbres, fruits, chemins, maisons... Elles habitent les brumes, les collines, la lumière du soir des garrigues, et aussi les lieux fermés, l'usure, l'oubli. Elles habitent des endroits où le temps dort. »
Son œuvre tente d'extraire ces visibilités tapies dans l'oubli et les replis du temps, et de nous donner à voir notre rapport essentiel (sensible et poétique) avec les "choses". L'artiste présente un ensemble de dessins et de peintures à la galerie Pome Turbil (jusqu'au 29 avril) et sera présent à la Bibliothèque Denis Diderot de l'École Normale Supérieure Lettres (le jeudi 30 mars de 17h à 19h) pour une rencontre autour du livre que lui consacra le poète Yves Bonnefoy (1923-2016).