Disquaire / Chez Sofa Records, c'est le paradis des diggers toute l'année.
En 2000, alors que l'industrie du disque se craquelait plus vite que le proverbial pantalon en cuir de Pascal Nègre, alors grand manitou d'Universal, le CD mourait de sa belle mort et l'on n'avait même pas un vinyle à se mettre sous la dent. À l'arrivée du "compact", pour la plupart, on avait tout jeté ou remisé au grenier.
En 2000, on ne s'attendait pas à ce qu'un mélange de retour de vintage, de fétichisme et de début d'opportunisme de la part des labels allait relancer ce drôle d'objet pur et pas pratique, au son unique et décomplexé, qu'est le vinyle. Et c'est en 2000 encore, époque où seuls quelques amis disc jockey se baladaient avec des galettes au blé noir sous le bras, qu'ouvrait Sofa Records.
Disquaire spécialisé en la matière, dans tous les sens du terme, demeurant aujourd'hui qu'il pleut des vinyles l'une des plus belles cavernes d'Ali Baba discographiques lyonnaises — compter quelque chose comme 10 000 disques.
Et si l'on peut y trouver les dernières nouveautés (et les classiques) rock au sens large et quelques pépites locales, c'est surtout du côté black de la musique que penche le disquaire et notamment son site Internet. Jazz bien sûr, soul évidemment, funk bien entendu, mais bien plus encore. Là-bas, et seulement là-bas, on déniche d'invraisemblables albums de musiques du monde : disco caribéen, folk bengali, rock guinéen, chants kazakhs (exemples non contractuels), autant de genres et de disques fascinants à faire passer l'afrobeat nigérian et le rock éthiopien pour du tout venant.
Même si l'on ne possède pas de platine vinyle, voilà un endroit à fréquenter religieusement pour le seul plaisir des yeux. À preuve cette sublime vitrine où les pochettes sont suspendues telles des œuvres d'art dans une galerie.
Sofa Records
7 rue d'Algérie, Lyon 1er
www.sofarecords.fr