1997-2017 : 20 ans dehors ! / Figure incontournable des nuits lyonnaises depuis... toujours, ancien disquaire, ombre tutélaire de pas mal d'artistes (Peuple de l'Herbe, Agoria) et aujourd'hui directeur du Transbordeur ; et chroniqueur du Petit Bulletin !
Que faisiez-vous en 1997 ?
Cyrille Bonin : Je travaillais dans un magasin de disques, rue Confort, qui s'appelait Indépendance Records. C'était cool mais bordélique. Je bossais tout le temps. Toutes les semaines, je zonais sur les routes d'Europe pour acheter des disques de musique techno à vendre au bouclard et dans les autres magasins français. Et quand je sortais, c'était soit dans les concerts de rock'n'roll dur ou dans les raves...
Qu'écoutiez-vous ?
De l'indie rock, de la dance music, on était en plein dans la grande époque de la techno, de la house music... Et évidemment des trucs de hardcore, du hip-hop, de la pop ligne claire, ce genre.
Quel film vous a marqué ? Quel cinéma fréquentiez-vous ?
Essentiellement les CNP. Les films de David Lynch, Les Affranchis, Tarantino, les Cohen des débuts, les trucs des Cahiers du Cinéma... Ça ne m'a pas marqué beaucoup, beaucoup moins que la musique.
Quel spectacle une expo vous a marqué ?
Non aucun et aucune. Il y avait les raves, c'était un spectacle et une expo en soit.
Comment vous déplaciez-vous ?
J'habitais en banlieue-campagne, donc c'était bagnole, puis métro Parilly-Bellecour. Vélo l'été, j'étais donc fit ! Je ne me souviens pas si c'était compliqué... Par contre, la nuit, c'était bagnole 100% où je ne respectais pas trop les règles... Disons qu'on roulait vite, avec la musique à donf...
Quelle était votre cantine ?
Des kébabs, et je kiffais les sandwichs au saucisson avec un ballon de rouge dans les bars du quartier ou des pentes. On n'était pas des foodistas, on va dire.
Quel était votre bar QG ? On y buvait quoi et pour combien ?
Il y avait un bar qui s'appelait le Bock'son sur les pentes. c'était un peu un repère d'alternos. sinon je zonais pas mal dans les clubs (le Zoo, la Pyramide, le Bateau Blanc, le Space, ce style) et dans les salles de concert, donc c'était bière et whisky-coca. Je ne me souviens plus si c'était cher, parce qu'en général c'était offert, mais c'était bien destroy, ça je m'en souviens bien.