Danse / Contorsionniste, comédienne, chorégraphe et metteur en scène, Raphaëlle Boitel est une artiste aux multiples facettes. Elle nous offre, fin avril, une soirée atypique, conviviale et pleine de petites surprises, placée sous le signe de l'humain.
Est-ce avec James Thierrée que Raphaëlle Boitel a acquis un tel sens de l'espace et du regard ? Sa création in situ, Carte blanche, mélange très personnel de danse, de cirque et de théâtre sans paroles, va répandre un puissant souffle de vie sur le Théâtre du Parc où, justement, elle utilise ingénieusement l'espace, le théâtre et le parc. La soirée, inédite, se déroulera en trois temps ponctués par quelques petites surprises comme le mini concert donné par le compositeur pop-folk Arthur Bison. Une vraie pépite à découvrir. Mais d'autres découvertes nous attendent avec deux formes courtes : La Bête Noire, solo de danse et performance acrobatique et Consolations ou interdiction de passer par-dessus bord, pièce de théâtre circassienne créée pour trois jeunes virtuoses de l'Académie Fratellini.
L'amour, la vie, le partage de notre humanité
Pour Raphaëlle Boitel, qui a appris à la dure école de la vie « qu'il fallait toujours persévérer », l'école de la scène est aussi l'école de la vie. « C'est le reflet du quotidien, de la vie, de ce que l'on est » dit-elle. On y trouve les mêmes plaisirs, souffrances, partages, les mêmes réussites, tout ce qui constitue l'humain. La Bête noire révèle les luttes intérieures d'une femme au corps meurtri par le travail de l'acrobate qui met les corps en souffrance mais procure aussi un bonheur total. Consolations met en scène un jongleur, une danseuse et un acrobate s'affranchissant des pesanteurs avec ses sangles. Dans un huis-clos navire de croisière, ils explorent les subtilités de l'amour. « Avec eux je veux parler d'amour, détaille-t-elle. Je veux parler des relations humaines, de ces liens qui se créent, se transforment, se renforcent ou se désagrègent selon les événements auxquels ils sont soumis » . Interprète à treize ans dans la mythique Symphonie du hanneton, l'enfant de la balle a pris son envol et son besoin de partager notre humanité fait que, lancée avec son équipe dans une inlassable aventure humaine, elle parvient à créer un état d'amour avec le public.
Carte blanche à Raphaëlle Boitel, samedi 28 avril à 19h au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon