Regard / 10 ans depuis la création de l'association, 3 ans depuis la réouverture du bar, le Mark XIII fête samedi prochain ces différents anniversaires par le biais d'une même soirée. Retour sur un parcours grenoblois, entièrement voué à la promotion du versant sombre des musiques électroniques. Damien Grimbert
Après 3 premières années dévolues à l'organisation de quelques-unes des plus grosses dates electro-dark-gothic-indus de la région Rhône-Alpes (Das Ich, Black Lung, Suicide Commando...), le Mark XIII ouvre ses portes en septembre 1999, rue Etienne Marcel, et rencontre rapidement un franc succès. Fort du soutien de plusieurs amis et pointures de la scène électro grenobloise, le bar devient rapidement un lieu festif de référence, bardé de sains principes : défense des musiques underground, promotion des artistes encore émergents, et surtout refus de tout dogmatisme. Dixit Aymeric Ponsard, fondateur de l'asso. : «J'ai toujours dit : un bar gothique, jamais ! L'idée, c'était que chacun respecte les différents genres représentés, même si ce n'était pas leur style de prédilection». En parallèle, émergent les premières productions du label, avec la sortie du premier album de Sulphuric Saliva en 2000 (deux autres suivront). Une activité qui gagne en densité après la fermeture du bar à l'automne 2001. Le catalogue du label s'étoffe ainsi des signatures de Millimetric, et de Communication Zero, sans compter le management d'une poignée d'autres artistes, que l'on retrouve sur le plateau des différentes soirées organisées par le Mark XIII à cette période, dans des villes comme Paris, Genève ou Montpellier...Le retourSeptembre 2003, le Mark XIII rouvre ses portes à Grenoble, rue Lakanal cette fois. Plus d'espace, plus de liberté, une déco encore plus déjantée... Et surtout l'organisation d'une gigantesque soirée pour l'occasion, histoire de rappeler l'ambition avant tout festive de l'association. «Ce n'est pas parce qu'on écoute des sonorités sombres et mélancoliques qu'on est des gens tristes et qu'on veut mourir ! Ça me saoule ce genre d'associations !» D'autres suivront dans différents lieux de la ville, aux thématiques variées (soirées Electro/Choc, Nuits Fetish... cf. résumé), mais avec toujours comme point d'ancrage une première partie à l'intérieur du bar. Qui, fidèle à sa réputation, continue par ailleurs à héberger d'autres styles musicaux, électroniques (drum'n'bass, trance, electronica, club) ou non («on s'ouvre de plus en plus sur le rock, avec les soirées rock, indie, garage Rock'n'Roll Motherfucker, ou les soirées métal Black People Night»). Fort de sa réussite, et de son identité musicale underground résolument affirmée, le Mark XIII planche désormais sur de nouveaux projets, dont la sortie par Aymeric d'une compilation mixée réunissant uniquement des titres inédits d'artistes connus et reconnus et d'autres encore en développement. En attendant, place à la fête, avec pour commencer une carte blanche offerte à The Hacker au bar, suivie d'un plateau réunissant Terence Fixmer, Corps Etranger, Stamba, et bien évidemment Aymeric aka The Fly à l'ADAEP.Mark XIII Birthday Party III le 23 septembre au Mark XIII et à l'ADAEPhttp://markxiii.ift.fr/