Heures grises

Recruté en juin 2003 au poste de directeur du spectacle vivant à l'Heure Bleue, Jacky Castang a préféré ne pas re-signer un nouveau contrat. Mais avant d'evoquer le contexte tortueux qui l’a poussé à cette décision difficile, rappelons tout d'abord le travail accompli en ce lieu. En trois ans, il a su apporter une lisibilité à la salle qui a fait sa place dans le paysage de l'agglo. Pour ce faire deux choix forts : le Mois de la Chanson et le Mois de la Création Belge. Ce que reconnaît Jacqueline Brenier, adjointe à la Culture de Saint-Martin-d'Hères, ville à laquelle est rattachée la salle : «le théâtre belge est une idée à laquelle nous n'aurions pas pensé». Ce à quoi on pourrait répondre, "c'est normal, c'est n'est pas votre travail", mais soit. Tout aurait pu bien continuer pour Jacky Castang, mais, souffrant depuis trois ans d'un fonctionnement lourd et d'une structure complexe voire «handicapante pour mener à bien son travail», il annonce qu’il renonce, espérant pouvoir faire bouger cette machine. Mais que nenni, la machine pèse des tonnes. Explications techniques pour comprendre : Jacky Castang est Directeur du spectacle vivant à l’Heure Bleue ; il a en charge l’élaboration de la programmation culturelle de la structure et est rattaché à la Directrice des Affaires Culturelles (Hélène Milliex). Mais l’Heure Bleue a aussi son propre directeur (en charge, entre autres, des activités associatives et citoyennes dans le lieu) et est relié au cabinet du Maire. À cet endroit, le principal problème de Jacky Castang se love : la difficulté de rencontrer et donc de travailler avec son directeur. «En novembre 2003, j'ai fait une première demande de rendez-vous avec le directeur pour savoir comment on fonctionnerait. Mais rien ne s'est produit pendant des mois». Quand on évoque ce problème soulevé par Jacky Castang à Jacqueline Brenier et à Hélène Milliex, on parle dans un premier temps «d'un conflit de personnes», même si Jacqueline Brenier reconnaît que «Jacky Castang a eu des difficultés par rapport à l'organisation». Puis elle ajoute, «il était par ailleurs tout à fait au courant du fonctionnement». Au courant certes, mais néanmois dans un besoin légitime de communiquer pour régler des problèmes concrets dont la liste est longue. Retenons que cette situation tendue pour tous a permis à la Mairie d'avancer : «on a réfléchi à la manière dont les choses pourraient mieux se passer». Par exemple ? «Présenter le ou la nouvelle directrice à l'équipe, ce que nous n'avions pas fait». C'est vrai que ça simplifierait la communication. Le nom de la nouvelle personne en charge devrait être connu rapidement.

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