Musique / Les années passent et Oasis les frangins Gallagher demeurent, le pari ne semblait pourtant pas gagné à la fin du siècle dernier. Le postulat de départ est ainsi défini par Noel Gallagher. «Je suis le cerveau du groupe. Liam est le crétin de la bande. Et les trois autres sont les trois autres». Liam devant le micro, lui s'occupant de tout le reste. Ils publient leur premier single Supersonic en 1994, puis Live Forever dans la foulée. Le premier album Definitely Maybe sort en grande pompes et se classe directement numéro un des ventes. Oasis signe le grand retour de la pop à guitares, parvenant à célébrer le mariage contre-nature des Beatles et des Sex Pistols. Le groupe s'impose à grands renforts d'une réputation sulfureuse amplement justifiée. En tête de gondole, Liam Gallagher fait dans le cliché du sale gosse teigneux, lâché dans le barnum rock'n roll. Bastons, excès en tous genres, hôtels saccagés... L'opposition médiatique "Blur vs Oasis" alimente les belles heures de la britpop et la parution de (What's the story) Morning glory ? enfonce le clou. 18 millions d'exemplaires écoulés, Oasis s'assoit sur le toit du monde avec Wonderwall en fond sonore. La suite sera moins glorieuse, mais les deux frères évitent les splits et les fâcheries trop longue, en renouvelant régulièrement le casting du groupe. Les amateurs français de pop-rock lettrée les ont lâchés depuis leur premier million de livres sterling, leur préférant la chapelle Radiohead. Le dernier album, Don't believe the truth, se hisse à nouveau aux sommets des charts. Pas de révolution, Oasis fait du Oasis. Douze ans après Supersonic, la nouvelle révélation anglaise s'appelle Artic Monkeys. Même gouaille british, même look working class et voix éraillée. La presse est unanime, on attend les comptes-rendus des premières virées à la hussarde.Arnault BreysseOasis + Stereophonicsle 30 janvier, au SummumAlbum : “Don't believe the truth” (Epic)
