Musique / En cette époque de doute et d'incertitude collective, il est une vérité qui reste en tout point inébranlable : les concerts de Punish Yourself ! font partie des évènements dont on se souvient. Freaks indus fluo tout droit sortis d'un univers cyberpunk revisité par Russ Meyer, le combo pratique en effet un bourrinage sonore ultra-hétéroclite, empruntant autant au digital hardcore d'Atari Teenage Riot qu'à l'eurodance des années 90, ou au glam-punk cher aux Stooges. Et pour ceux que ce défilé d'étiquettes laisseraient sceptiques, on s'effacera derrière les propos du groupe lui-même, dans une interview accordée à l'excellent webzine La Spirale : «Je crois que Punk Indus Techno Dance Core résume bien le trip : des machines à bloc, des guitares à bloc, des sons tordus, et des beats pour danser...». Mais au-delà de l'aspect musical, Punish Yourself !, c'est avant tout un show hallucinant, à base de lumières noires, peintures fluo, cages en métal, projections psychotroniques, pop art décadent, danseuse(s) déchaînée(s), et d'une bonne dose de popopopop (pour reprendre une expression chère à la rédaction). Bref une performance hors norme, que le groupe toulousain a rodé au cours de plus de 300 concerts sur les scènes d'Europe, aux côtés de pointures de la scène darkindus (Das Ich, VNV Nation, Hanin Elias), mais également de groupes musicaux aux univers antinomiques comme les papys jamaïcains de Skatalites ! Car ce qui caractérise en premier lieu la formation, au-delà d'une érudition impressionnante dans le domaine des cultures underground auquel il rend hommage (cinéma underground, Z et X, pop-art, comics 60's, science-fiction...), c'est avant tout une ouverture d'esprit peu commune, et un appel de tous les instants à la tolérance envers les tendances marginales. Une raison supplémentaire de plébisciter leur venue au Magique ce lundi, à l'initiative bienvenue du magasin Hors-Norm.DGPunish yourselfle 31 octobre, au Magique, Espace Drac Ouest
