Musique / Si sa discographie reste "modeste", Maurice John Vaughn compense la rareté de ses sessions d'enregistrements par une expérience scénique à faire pâlir bon nombre de musiciens "confirmés". Originaire d'un Sweet Home Chicago en pleine explosion artistique de son futur genre de prédilection, le blues, Vaughn participe à un nombre conséquent de formations avant de se concentrer sur sa pleine maîtrise du saxophone. Il ourdit ses premières armes au sein du groupe de rythm'n'blues Chosen Few. L'aventure se poursuit jusqu'à la fin des années 70, notre homme opère alors un léger virage. Il se met à la guitare et au blues pur et dur, et accompagne ainsi quelques grands noms de la scène de Chicago (Luther Allison, Son Seals...). Pendant ces années de tournées, de projets, de participations amicales, il attend le déclic, la sollicitation d'un éventuel producteur qui le ferait voler de ses propres ailes. En 1986, son bouillonnement créatif ne tient plus ; il crée son propre label et enregistre son premier album solo (Generic Blues). L'accompagnateur de talent s'efface gentiment et laisse place à un compositeur avisé, ayant digéré les leçons de ses plus augustes modèles. Mieux, sa voix chaleureuse colle à merveille sur ses riffs imparables. En 1992 et 1993, il sort coup sur coup I'm in the wrong business et le très remarqué In the shadow of the city, sur lequel il imprime ses parties de guitare et de sax comme de véritables marques de fabrique. En 2001, il sort Dangerous Road, qui confirme l'importance toujours prédominante de la scène blues de Chicago, dont il réunit, pour son immanquable Chicago Blues Review, quelques vaillants représentants, comme le batteur Donald Ray Johnson, son vieux complice tromboniste BJ Emery, ou même le guitariste frenchy Fred Brousse. FCChicago Blues Review avec Maurice John Vaughnà l'Art-Scènele 31 mars à 21h
