Ce jeu d'équilibriste, cette foi absolue en la force d'évocation mentale de l'outil musical trouvera son apogée dans le titre Versus (Barb4ry) deux ans plus tard : une voix monocorde égrène des mots immédiatement évocateurs sur une rythmique puissante – un voyage sonore frontal, qui peut inciter à la défiance mais dont la mécanique imparable s'installe dans le cortex pour ne plus en partir.
Depuis, les membres d'Ez3kiel cherchent par tous les moyens à imprimer leur art dans l'inconscient de leurs auditeurs. Avec leur projet multimédia Naphtaline, au rendu sonore patelin mais sans renoncement pour autant, puis avec leur nouvelle fournée discographique, Battlefield.
Un opus qui se rapproche des concepts albums de l'une de leur grande référence, le torturé Trent Reznor de Nine Inch Nails (période Year Zero). Une étape discographique cruciale pour la formation, tant les musiciens, par le biais d'impressionnantes incartades rock indus, y expriment une rage inédite.
Pour leur représentation du 14 mars à l'Hexagone, ils ont travaillé de concert (hey, hey !) avec des chercheurs du CEA, afin de créer un dispositif à même de retranscrire visuellement les mouvements du public, le tout dans le cadre de leur résidence à l'Atelier Arts-Science. Une nouvelle façon d'exprimer leur art de façon sensitive. FCEz3kiel. Ven 14 mars à 20h, à l'Hexagone (Meylan)
Album : “Battlefield” (Jarring Effects)