Eténèsh Wassié, sublime chanteuse éthiopienne, voix éraillée, habitée fusionne et s'insère dans le quartet de jazz, le Tigre des Platanes pour des envolées émotionnelles sur le fil.Séverine Delrieu
Au cours de voyages en Afrique, et notamment à Addis Abeba en 2006, le quartet s'immerge dans la musique éthiopienne – il en est par ailleurs déjà familier. Les rencontres avec les musiciens éthiopiens abondent. De fil en aiguille, s'amorce une collaboration riche, féconde et étrange avec la chanteuse Eténèsh Wassié, dame maniant l'improvisation avec une aisance confondante. Un disque, Zèraf, naîtra en 2007. Suivie d'un essaimage de concerts partout en France. Dès la première écoute de l'opus, l'émotion surgit pour s'installer. Intensité, sincérité dominent d'un bout à l'autre. De déliés et bavards morceaux s'époumonent : rythmes ravageurs, cadences soutenues, une caravane instrumentale chevauche à tout rompre. Sur la pointe des pieds ou incisive, la voix d'Eténèsh, et plus encore une sensibilité, une charge émotionnelle, pénètre entière, décalée sur les lignes musicales accidentées. Sa voix éraillée, porteuse de déchirures ou de lumineux horizons, réalise des vocalises ou ornements vocaux dérivant vers l'Asie ou l'Orient. Loin de dialogues convenus entre deux continents, deux mondes musicaux, les personnalités s'assument dans leurs paroles, sans dénigrer la solitude et l'éloignement éventuels Eténèsh et le Tigre des platanes le 27 juillet à 17h à la Bastille (Concert gratuit)Zèraf, Thio SonicEn partenariat avec Musiques Nomades/38èmes Rugissants