Reprenant des standards de New Orleans et de Swing, le quintet entraîne le public sur des thèmes variés, de Jelly Roll Morton à Count Basie sans oublier des pointures comme Armstrong et Ellington. Dès les premières notes de Swing that music, troisième album du groupe, on est directement plongé dans l'ambiance d'après guerre des années 20. On se retrouve dans une immense salle blanche enfumée au plafond haut, pleine à craquer ; mode garçonne, porte-cigarette et cloche (ce chapeau typique rond à petit bord souple tombant tout autour de la tête) pour les femmes, moustache et smoking pour les hommes. Sur fond de rythmiques rapides, trompette et clarinette se donnent la réplique ou s'accompagnent sur les mélodies ; contrebasse et cymbales sautillantes martèlent le groove tandis que le banjo provoque des mouvements involontaires du postérieur. Le jeu de chaque instrument est sensuel, chaque note lâchée avec un subtil ressenti, dans une parfaite cohésion de groupe. Charley Stomp nous fait faire un saut dans le temps, nous _contant l'histoire du Jazz à sa façon.
Patrice CoeytauxCharley Stomp
ven 11 juil à 20h, au Musée de l'Ancien Evêché