Rock / Véritable plongeon dans les années psychédéliques, les shows de The Urges sont rock'n'roll et nourris à l'adrénaline. On pousse les amplis à fond et on « envoie le bois », comme on dit par chez nous. Ils viennent de Dublin, ne sont apparemment pas nés à la bonne époque et font figure de directs et fervents descendants des groupes garage psychédéliques des années 60. Avec leur son rétro, leurs guitares fuzz, orgues farfisa et autres instruments d'époque, on les imagine aisément sur la B.O. d'Easy rider où en fond sonore de Psych Out lors des délires psychotropes de Johnny Depp dans Las Vegas Parano. Tout est clairement emprunté, des effets sur les voix mi-chantées/parlées mi-râlées aux rythmiques simples et généralement rapides, des solos de guitares aux montées planantes, mais on ne peut qu'être stupéfait par l'aptitude du quintet à nous ramener directement aux années pré-mai 68. Ne se cachant pas de leurs influences (The13th Floor Elevators ou encore The Electric Prunes), les 5 garçons ont à leur crédit l'état d'esprit adéquat. Si on se fie à leur devise We do not love, we only hate, want to destroy not to create, il faut s'attendre à un bordel sans nom. En à peine 4 ans d'existence, les jeunes irlandais n'ont pas chômé et se sont fait une belle réputation en jouant dans la cour des grands, avec notamment The Zutons, The Buzzcocks ou encore Babyshambles. Afin de vous préparer à cet inévitable raz-de-marée, les chambériens de They're Happy Now auront la tâche d'assurer la première partie avec leur blues punk psychedelic. Dimanche soir à EVE, un live primal et chaotique pour un flashback rock'n'roll qui promet d'en découdre avec les monstres du genre. Le débat est ouvert.
Patrice COEYTAUXThe Urges / They're happy now
Dim 28 sept à EVE dès 18h