Musique / Pour sa première date de la saison, la Maison de la Musique de Meylan frappe rock, avec un plateau franco-américain du pur jus entre l'indie-pop de celle que l'on surnomme la PJ Harvey française, Laetitia Sheriff, et le melting-pot rock-garage-folk des Californiens de The Willowz.Patrice COEYTAUX
Deux titres dans la BO d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry qui leur apporte notoriété mondiale après 2 ans d'existence, 4 disques édités, et ils vous rappellent que faire des tubes c'est un métier, soit, mais que c'est parfois simplement inné. The Willowz est LE quatuor californien du moment, passé maître dans l'art de mixer rock garage, folk et blues avec une énergie tout droit sortie des années hippies. Fait notable, leurs morceaux ne s'arrêtent pas à la classique structure couplet/refrain mais évoluent sur des parties toutes aussi rythmées les unes que les autres. A l'écoute de titres comme Nobody ou Cons and Tricks, le pied est irrémédiablement forcé à battre le tempo, le dos accomplit un angle dangereux qui mériterait la Une du Guiness book des records 84 et la tête effectue des mouvements incontrôlables dignes d'une gamine de 6 ans en séance de dédicace avec Lorie. Mais plus subtils qu'un énième groupe de rock, nos musiciens hors pair sont capables de perles bluegrass (Jubilee) et même de slows Led Zeppelinien (Evil Son). On ne peut être qu'admiratif devant l'alchimie seventies qui se crée entre les 4 compères. Et le pire dans l'histoire, c'est qu'ils ont à peine 20 ans.