Tu aimes la guitare 12 cordes et la Norvège ? Le blues, les physiques de boxeur et les tatouages qui te bouffent entièrement les bras ? Et bien te voilà gâté en ce début d'année avec la venue d'un colosse de 2m de haut, direct descendant de Thor, un homme qu'on surnomme le guitar-(Antipop)hero du nord, j'ai nommé Bjørn Berge. Il aura fallu des années de galère et pas moins de 3 albums pour qu'on accorde enfin à l'artiste la reconnaissance qui lui est due. Une époque aujourd'hui révolue, que le guitariste a mis à profit pour façonner un style et une dextérité des plus spectaculaires. Adepte du picking (une technique de jeu qui consiste à gratter les cordes de la guitare avec la main droite, chaque doigt ayant un rôle bien défini), Bjørn Berge produit une espèce de blues alternatif qu'il enrichit de sa voix grave et saccadée. Le monsieur est loin de se cantonner à un style précis ; il nous adresse de pures ballades blues tout en affichant un vrai talent d'originalité, comme sur Here comes the devil, un titre tout bonnement... hardrock, ou encore Paris, un morceau aux sonorités qui rappellent immédiatement celui de la kora, l'instrument africain. Dix albums en 14 ans qui l'ont amené à sortir en mars dernier le Live in Europe, un disque qui permet d'apprécier pleinement le “relief“ (variations d'intensité de jeu et de volume) et les sonorités métal de ses chansons. Le guitariste affirmait lors d'une interview qu'«on peut dégager autant de puissance avec une guitare 12 cordes qu'avec un groupe de rock au complet». Vous en doutez ? La preuve c'est samedi 30 janvier à la Bobine.
PCBjørn Berge
Vendredi 30 janvier à 20h30, à la Bobine