Il s'appelle Richard Bishop et fut l'un des membres (émérites) du groupe Sun City Girls, formation musicale hyperactive et inclassable dont la discographie a débuté à l'époque où les cassettes étaient encore le support audio le plus courant. Fait notable, il nous a semblé nécessaire de préciser qu'en 25 ans, le trio a connu plus de 60 sorties, LP et albums réunis. Une performance digne du livre Guinness des records. Aujourd'hui en solo, Sir Richard Bishop poursuit son chemin de voyageur mélomane, dans la lignée du guitariste John Fahey, dieu vivant du folk débridé instrumental made in USA. Guitariste hors pair, l'improvisation sonne pour Sir Richard Bishop comme une nécessité. Sa musique se veut libre, comme si elle n'appartenait à aucun courant, aucune culture, mais à tout(e)s. Le guitariste enchaîne ballades folk et titres aux influences indiennes, nord-africaines ou encore manouche sans que l'on puisse imaginer que ce soit le même artiste. Ni un autre. Autre particularité du Monsieur, la partie incantatoire qui émane de ses morceaux. L'énergie dégagée, la fluidité et les atmosphères captivent aisément l'auditoire. Un ésotérisme ambiant renforcé par l'univers visuel de ses pochettes de disque et de ses autres supports de communication (il existe un onglet « ésotérisme » sur son site, dans lequel il nous invite à visiter plusieurs liens sur le sujet). Sir Richard Bishop est actuellement un électron libre, mais il semblerait que des artistes comme Ben Chasny ou encore Devendra Banhart aient suscité leur envie de collaborer avec lui. Affaire à suivre. Patrice COEYTAUXSir Richard Bishop
Mercredi 18 février à 19h, au centre d'art OUI