Gojira, c'est la traduction japonaise de Godzilla, la grosse bête inventée par le nippon Tanaka Tomoyuki, mais c'est également le nom d'un groupe français de death métal. De retour de tournée aux Etats-Unis et en Europe, le groupe repart sur les routes, françaises cette fois, et passera par Grenoble le 18 février. Formé en 1996 à Bayonne, le quatuor est aujourd'hui reconnu internationalement (le chanteur joue avec les frères Cavalera de Sepultura dans Cavalera Conspiracy) et vient de sortir son 4e album, The Way of All Flesh. A travers 12 titres, Gojira alterne lourdeur et puissance du death avec des passages plus aérés, insufflant ainsi du relief à leur musique. L'utilisation simultanée de chorus de guitares (comprendre lignes de guitares jouées en duo et qui donnent un léger effet d'écho), et de boucles numériques très basses renforce le côté hybride de leur musique, entre chaleur et énergie du jeu, et froideur des sonorités électroniques. Plutôt loin, donc, du « j'envoie pour envoyer », le groupe accentue cette dualité en poussant plus loin sa composante mélodique, au niveau des lignes de chant et des thèmes principaux. On les compare d'ailleurs régulièrement (outre Morbid Angel et Meshuggah) à Tool, formation US de métal progressif dont les mélodies et les ambiances psychédéliques leur ont permis de fédérer à la fois le public rock et métal. Les textes de Gojira parlent de la vie, de la mort, de la spiritualité et de l'environnement. Loin du gore, ils énoncent simplement leurs impressions, un moyen, selon eux, d'exorciser leurs démons.
Patrice COEYTAUXGojira + Trepalium
Mercredi 18 février à 20h, au Summum