Avouons le tout de suite, nous avons été quelque peu décontenancés de voir encore les New-yorkais d'Elysian Fields dans la programmation musicale du Ciel en ce début d'année.
Avouons le tout de suite, nous avons été quelque peu décontenancés de voir encore les New-yorkais d'Elysian Fields dans la programmation musicale du Ciel en ce début d'année. Mais avouons également et surtout que nous ne sommes que trop bluffés après s'être délecté de The Afterlife, le dernier opus de Jennifer Charles et Oren Bloedow. Alors au diable notre réaction première et remercions plutôt comme il se doit ces artistes outre atlantique de nous choyer une fois de plus les oreilles. Amen. De retour avec une nouvelle collection de ballades généreuses, entre pop lancinante et cabaret jazzy, le duo nous plonge dans une atmosphère de dernier verre dans un pub new-yorkais après une nuit blanche mouvementée. La plupart des titres résonnent de sensualité et de justesse des intentions, pour des textes et des titres quelque peu inquiétants (How we die, Ashes in Winter Light, ...). Les dissonances sont également de mise dans cet opus, notamment sur le jazzy Turns on me, dans lequel étrangeté et allégresse se répondent, surplombées par le magnétisme de la voix de Jennifer Charles. Une voix qui prend toute son ampleur lorsque l'arrangement accompagne et renforce l'alchimie du duo, comme l'illustre le superbe Someone. Duo qui nous gratifie même d'un tango (Only for tonight) qu'ils intègrent avec aisance dans leur répertoire, tant ils s'approprient ce style avec un naturel déconcertant. Plus qu'un simple disque, The Afterlife se compose comme un recueil d'ambiances et de styles variés ou la suggestion et la sensualité se veulent les fils conducteurs.
Patrice COEYTAUXElysian Fields
Dimanche 1er mars à 18h, au Ciel