Animal Hospital est le projet de Kevin Micka, multi instrumentiste originaire de Boston qui fait partie de ces artistes touche-à-tout insatiables. Ingénieur du son, réparateur de matériel, tourneur, le monsieur est également et surtout un chercheur d'ambiances. Memory, dernier disque en date sorti chez Barge Recordings, est une sorte d'ode aux grands espaces américains. Une exploration sonore sous forme d'ambiant electro vagabonde (comprendre avec de fortes sensations d'errance sonore et visuelle), construite par accumulation constante de boucles mélodiques et rythmiques. On y croise percussions, cordes (violon et violoncelle), basses fréquences et autres sonorités numériques, pour des morceaux entre jeu acoustique et climat électronique. La voix y est rare et utilisée comme un instrument, généralement sous forme de nappe mélodique, et qui accentue l'aura exploratrice de la musique de Kevin Micka. Tout comme les guitares, parfois utilisées avec un slide (tube en verre qu'on glisse sur le manche) ou un E-Bow (un “archet électronique”) qui annihilent l'aspect aseptisant de l'électronique. Notez qu'on ne viendra pas voir Animal Hospital pour sauter en l'air ou pousser la beuglante, sa musique se basant plutôt sur un mode mid-tempo (pas très rapide) tout en profondeur (pour ne pas dire sombre) et aéré (pour ne pas dire aérien). Chatouilleur de sensations, Animal Hospital résonne avec son auditeur. Il n'hésite pas à le ballotter d'un sentiment à un autre, le faisant passer de l'état désabusé à celui de florissant, et ce dans un même morceau. PCAnimal Hospital
Jeudi 2 avril à 20h30, à la Bobine