Pour un événement qui privilégie une musique dont les plus célèbres virtuoses vivent généralement jusqu'à un âge presqu'aussi canonique que les présidents cubains à poils longs, dépasser les 5 ans n'est pas à proprement parler un exploit. Il faut pourtant une sacrée dose d'endurance pour entretenir la ferveur populaire autour d'un événement aussi monomaniaque qu'Y Salsa. La palette de sous-genres et d'artistes est certes infiniment variée dès lors qu'on parle de salsa mais tout de même... Justement, si Y Salsa parvient à maintenir la flamme auprès du peuple, c'est que le festival de l'île Barbe a su cultiver sa dimension populaire. Autour d'un lieu unique comme de la découverte de musiques caribéennes pour les concerts et des danses qui l'accompagnent pour les très prisés bals salsa. Mais aussi au cours d'une journée gratuite et familiale où le public peut s'initier au sein d'ateliers ou simplement se restaurer comme « là-bas ». Artistiquement, la programmation aura cette année encore, pour les non-spécialistes, le goût de la découverte en provenance de Colombie, Cuba et Porto Rico, le triangle d'or du genre. Côté « jeunes » le festival met en avant la coqueluche Paulito FG, grand agitateur de la salsa moderne qu'il accommode à toutes les... sauces. Mais aussi La 33, du nom d'une des artères principales de Bogota, qui l'explore plus volontiers dans ses extensions rock. Et bien entendu, pas de salsa sans papis pétaradants. Tradition respectée avec la légende du bongo Roberto Roena et l'Orquesta Aragon qui malgré ses 70 ans d'existence ne se lasse pas des rumbas et du cha cha cha. Quel que soit le temps sur l'île Barbe, un événement toujours « calyonte ».
SDY Salsa
Sur l'Ile Barbe
Les 26, 27 et 28 juin