On prend le pari à la lumière des pépites sonores émaillant son dernier album, I feel cream : le live de Peaches à Woodstower devrait en électriser plus d'un(e).François Cau
Forcément, à l'heure où l'on tente de nous faire revenir à la bonne vieille image du mâle dominateur et de la femme consentante, un tel vent de contestation lascive secoue, surtout quand il est porté par un hymne électroclash aussi monstrueux que Fuck the pain away. Après avoir sciemment joué de son ambiguïté sexuelle pendant un bon moment (l'apogée étant atteinte sur l'album Fatherfucker), Peaches se retrouve aujourd'hui à l'orée de la quarantaine, pas vraiment décidée à se laisser transformer en MILF pour coller à sa sulfureuse réputation. Pour son nouvel opus, I feel cream, dont le morceau éponyme reste un modèle d'érotisme brut de décoffrage, l'artiste s'est entourée de producteurs ayant eu l'intelligence de s'adapter à son style musical tout en l'élevant dans des volutes électroniques de haute volée. L'ambiance minimale de Simian Mobile Disco fait son effet sur Lose you et Billionaire, Soulwax offre son premier single à l'album (l'agressif Talk to me), Digitalism livre un tube aussi efficace qu'ironique avec l'incroyable Mommy Complex. Pour la première fois, Peaches a coécrit la quasi-totalité des morceaux avec son vieux camarade Gonzales – et I feel cream de s'imposer dès lors comme la révolution attendue par ses fans après un Impeach my Bush en demi-teinte.Peaches
Samedi 29 août, au festival Woodstower