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Photo : Brian Tamborello
Figure excentrique et surdouée de la scène hip-hop indépendante californienne, parfois surnommé « le Frank Zappa du rap », Busdriver est avant tout un artiste passionné, porté par une saine ferveur créatrice. Rencontre avec le « chauffeur de bus », avant son concert de vendredi à l’Ampérage. Propos recueillis par Damien Grimbert
Busdriver : Maintenant encore, je ne me sens pas plus en confiance que ça ! La façon dont j’évalue mon flow fluctue d’une foule à une autre. Mais c’est un résumé honnête de ce que j’aime faire, et de ce que je sais faire. Ça lui donne une certaine valeur… J’imagine.Quels types de productions recherchais-tu pour Jhelli Beam, ton nouvel album sorti au printemps ?
Au début, je voulais mettre en avant la nouvelle scène de producteurs qui émerge de Los Angeles, des artistes comme Flying Lotus, The Glitch Mob, et ceux qui se produisent aux soirées Low End Theory. Mais au bout d’un moment, j’ai réalisé que cette scène avait moins de points communs avec moi que je l’espérais. Alors je me suis simplement jeté en pâture à mon crew habituel de « forgerons du beat » made in Los Angeles (les producteurs Daedalus et Nobody, NDLR). Je voulais faire de cet album un nouvel assaut rap, alors je recherchais des lignes mélodiques avec lesquelles je puisse jouer, et des productions « motrices », avec beaucoup d’emphase.Jhelli Beam est un album très dense, intensif. C’était voulu ?
Ce n’était pas complètement voulu. En fait, je suis attentif au type de morceaux que j’écris sur le moment, et puis après, je laisse mon instinct forger le chemin qui va mener à l’album. Une fois que j’ai trouvé un groove qui semble fonctionner, je travaille dessus sans relâche. Après avoir terminé des morceaux comme Scoliosis Jones et Handfuls of Sky, la direction vers laquelle tout ça se dirigeait est devenue claire.Ton public est composé à la fois de fans hardcore de hip-hop, et de gens qui n’écoutent pas de rap en temps normal, mais aiment bien ton travail. C’est assez surprenant…
Bien sûr. Mais cette diversité est en accord avec mes goûts personnels. D’après mon expérience, les goûts de la plupart des gens ne sont pas aussi homogènes qu’on veut bien le croire. On est tous influencés par de nombreux styles musicaux différents, à partir desquelles on développe nos préférences. Du moins, j’espère !Tu as fait tes débuts dans le cadre des « open-mic » (micro ouvert) du Goodlife Café et de Project Blowed, au même titre que d’innombrables rappeurs de la scène indépendante californienne. Tu peux nous parler de cette période séminale ?
La musique qui est sortie de l’enceinte du Goodlife Café était stellaire, renversante… Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la dévotion et la personnalité unique de tous ceux qui ont fait de cette scène ce qu’elle est devenue. Abstract Rude, PEACE, Medusa, Mikah 9 et tous les autres… Ils ont dépassé de loin les attentes que les gens placent habituellement dans les rappeurs noirs. En soi, c’était déjà extrêmement rafraîchissant. Quant à ce qui s’est réellement passé durant la période du Goodlife, il est difficile d’en sous-estimer l’importance. Pour moi, c’est le lieu de naissance du hip hop indépendant contemporain tel qu’on le perçoit aujourd’hui. En 1989, quand l’open-mic a commencé, Il n’y avait aucun lieu qui permette aux jeunes talents de s’améliorer à Los Angeles. Ses fondateurs sont vraiment à l’origine du fleurissement de toute cette scène.
Un autre facteur-clé de son développement était sa nature sauvagement compétitive. Chaque rappeur savait que chaque semaine était une nouvelle opportunité de dévoiler ses nouvelles rimes, concepts ou morceaux. C’est là que venaient s’entraîner des groupes comme Jurassic 5 et The Pharcyde, que s’est formé le Freestyle Fellowship, qui est devenu l’étendard de la scène tout entière… Et tout cela avant l’apparition du Lyricist Lounge, avant le boom du Nuyorican Poets Café en 1996 (open-mics new-yorkais ayant par la suite tenu un rôle similaire, NDLR), avant Company Flow… Ça se passait au début des années 90, en pleine montée en puissance du gangsta-rap… Les performances de ces artistes parlent d’elles-mêmes. Les Goodlifers étaient des gens bourrés d’énergie, virtuoses, galvanisants… Leurs efforts ont permis d’écrire une page de l’histoire secrète du rap. Pour ma génération, le Goodlife était le CBGB’s du hip-hop (club mythique de la scène rock underground new-yorkaise des années 70, NDLR)De plus en plus de rappeurs se plaignent que « le hip-hop a perdu son âme », et qu’il n’est « plus aussi bon qu’avant ». Tu partages ce constat, ou tu es plus optimiste ?
Je m’en fous. Ceux qui veulent faire revenir le son old-school sont de toute façon les principaux fournisseurs de rap de qualité médiocre. Regarde, moi, par exemple ! (rires) Alors je n’arrive à prendre au sérieux aucun des deux extrèmes. Mais je pense que la musique urbaine est un endroit très intéressant en ce moment.Busdriver et Jonaz,
Vendredi 23 octobre à l’Ampérage, dans le cadre du Festival Rocktambule
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