Passionné de musique depuis son plus jeune âge, Para One n'a cessé de se renouveler tout au long de sa carrière. Après avoir navigué un temps au sein de l'underground hip-hop parisien (on le retrouve notamment à la production sur les mixtapes rap & dancehall Quality Streetz, de Globe & Lonzer), il rejoint au début des années 2000 la fine fleur de la scène rap alternative (TTC, La Caution, Klub des Loosers, James Delleck...) par le biais de laquelle il commence à laisser libre cours à ses penchants électroniques. En 2003, la fondation du label Institubes, va marquer un tournant pour la petite bande d'amis : premières sorties du label, l'album collectif L'Atelier signe l'ultime baroud d'honneur du "rap alternatif français", tandis que l'EP Beat Down de Para One, partagé entre électro et hip-hop, spleen et dancefloor pose les bases de son futur. Un changement de direction confirmé en 2004 par la sortie remarquée du 2e album de TTC, Bâtards Sensibles, dont le premier single, Dans le club, annonce d'emblée la couleur : le rap alternatif, c'est fini. Pour Para One, l'heure est venue de conquérir la dance music : des remixes pour Agoria, Krazy Baldhead, Ellen Allien et Daft Punk, un 2e EP plébiscité (Clubhoppn), et enfin, en 2006, Epiphanie, superbe premier album solo, qui l'impose en nouveau héros de la scène électronique. Enchaînant depuis lors tournées et remixes à un rythme frénétique, le producteur ne s'endort pas pour autant sur son statut de "hitmaker". Preuve en est son travail de compositeur tout en finesse sur la bande-son du film de Céline Sciamma Naissance des Pieuvres, et sa participation au printemps dernier au projet Private Domain, où aux côtés d'artistes comme le Mexicain Murcof ou Emilie Simon, il revisite plusieurs œuvres du patrimoine classique sous la direction de Laurence Equilbey. À suivre en 2010, un nouveau maxi sur Institubes, un autre sur le label digital Sound Pellegrino de DJ Orgasmic et Teki Latex, et l'arrivée dans les bacs de son projet punk funk Slice & Soda, aux côtés de San Serac.
DG