Pas normale activity

Le dessein de la soirée Subzero est aussi simple que salutaire : dévoiler le meilleur de la production cinématographique grenobloise amateur, et sur grand écran, s’il vous plaît. FC

Bien avant l’invasion des grands schtroumpfs de James Cameron, on le savait déjà, le numérique allait entraîner une révolution dans l’appréhension du 7e art, en particulier via son appropriation par d’autres bonnes âmes que les éternels chouchous du CNC. Dans la continuité de l’esprit Do it yourself tant promu par le world wide web, on attendait donc fébrilement les petits génies susceptibles d’en remontrer aux plus grands avec un budget avoisinant le néant absolu. Sur Grenoble et son agglo, la création locale eut son Prophète avec Chasse gardée de Louis Soubeyran, qui, à force de fédérer tout ce que le landernau local compte en cinéphile déviant de bonne volonté, nous a offert une love story zombie des plus convaincantes, en moyen métrage qui plus est. Sans vouloir réécrire l’Histoire non plus, on peut cependant gager que ce spectaculaire coup d’essai a dû décomplexer bon nombre d’aspirants réalisateurs locaux… D’autant qu’avec l’initiative Subzero, dont la troisième édition se tient ce jeudi au cinéma Le Club, les plus méritants d’entre eux se voient carrément offerts une projection publique sur grand écran.Pas de thune, mais des idées
Le principe de l’événement reste inchangé : offrir une visibilité à des créateurs soucieux de concrétiser leur imaginaire cinématographique en dépit de leur manque de moyens. Outre le fameux Chasse gardée (projeté en deuxième partie de soirée avec d’autres œuvres corsées - le très frontal Hybris Baseball, Eternue-moi et 311-511 REP), on pourra notamment découvrir les deux courts intitulés Mc Guffin du même Louis Soubeyran, Aire de Pique-nique du Barbarin Jean Guillaud, les prometteurs Space cake de Bruno Cellier et L’Etiquette incertaine de William Laboury, le film d’animation La Légende de Ben & Jerry’s (photo) de Rémi Riffard, Les Enfants de Basile Trouillet… Soit deux florilèges de films embrassant une multitude de styles et de genres, de la vision d’auteur au délire gonzo – un bonheur n’arrivant jamais seul, l’entracte sera assuré par le groupe La Sveltalea, dont les chansons délirantes se révèlent attachantes au-delà du raisonnable (vous voilà prévenus). Faute de trouver le Jacques Audiard de demain (et encore, sait-on jamais), on pourra au moins s’y réjouir de la vitalité et de l’éclectisme des metteurs en scène locaux. Subzero
Jeudi 7 janvier à 20h30, au Cinéma Le Club

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