La Bobine accueille dans ses nouveaux locaux tout beaux tout chauds le Jim Murple Memorial. Une bande de gais lurons offrant une richesse instrumentale difficile à rejeter : trompette, batterie, guitare, basse, saxophones, clavier. Clinquant et enjoué, le ryhtm’n’blues jamaïcain qu’ils nous proposent a quelque chose de proprement jouissif et romanesque. Peu exigeante à l’écoute, pour qui n’est pas un grand professionnel du rocksteady-reggae-ska-soul tout du moins, leur musique titille l’imaginaire avec une aisance bien sympathique. A l’ambiance café cabaret de l’Amérique des années 50 se superpose un imaginaire plus exotique : moiteur coloniale et indolence légèrement aromatisée au rhum. La voix de la chanteuse, chaude et joueuse, n’est pas sans évoquer celle de Billie Holiday. La référence est de taille, certes, mais l’univers est étonnant d’assurance quant à son charme passéiste : à l’écoute de certains morceaux, se calque dans votre esprit l’image de sépia jaunie d’une vieille photo. Les quelques accents country, appréciables, soulignent l’heureux mélange des genres effectué par le groupe. Alors, si vous aimez les rythmes blues empreints de nostalgie mais entraînants, du genre à vous faire vous péter les chevilles discrètement, perdu dans un public plus occupé à s’extasier du spectacle, et bien que dire sinon que votre soirée de vendredi s’annonce bien ?
LGJim Murple Memorial
Vendredi 22 janvier à 20h30, à la Bobine
