Rock dansant

Rock dansant

MUSIQUE / Plateau de choix pour le prochain concert de la Maison de la musique, avec les Lillois de Skip the use et leur post-punk puissant, et surtout les Danois de Are we brothers ? qui savent si bien réveiller notre côté pop trop souvent laissé à l'abandon. Aurélien Martinez

À l'écoute de l'album éponyme des Are we brothers ?, pléthore de références nous vient à l'esprit : le son british des années 60 (Put Your Money Back In n'est pas sans rappeler certains titres des Beatles), le folk américain des grands espaces (Know I'm right) ou encore le pop rock qui nous inonde depuis quelques bonnes années (Rought Night). De là à affirmer que ces Danois ne seraient qu'un indigeste gloubiboulga, il n'y aurait qu'un pas... Pas que nous ne ferons point, tant ces Brothers semblent avoir digéré pleinement l'héritage de leurs figures de référence (Joe Strummer et Mike Jones des Clash par exemple), pour mieux imposer un rock indé terriblement groovy, aux accents ska par moments, qui fonctionne à merveille. Il n'y a qu'à écouter leur premier single Come Around (le titre indé le plus joué de l'histoire de la radio danoise) pour s'en rendre compte : la ritournelle efficace rentre dans la tête pour un bon moment, donnant presque envie de réaliser un lip dub d'entreprise ici, là, maintenant, tout de suite. On se rassoit en calmant nos ardeurs festives, on parcourt le reste de l'album (tout juste trente-cinq minutes) truffé de tubes, et on le dit franchement : ces gars-là nous plaisent beaucoup, pas tant pour ce qu'ils chantent (des paroles assez sommaires, comme beaucoup de groupes du genre), mais plus pour l'enthousiasme qu'ils dégagent à la première comme à la vingtième écoute. Here we go !

Made in France

Un son plus brut, plus électrique et plus rock : ce sont les Lillois de Skip the use, avec leur post-punk énergique, sans être bourrin pour être bourrin. Comprendre que si le côté pop est moins présent que chez les Are we brothers ?, leur musique n'en est pas moins dansante (le titre d'ouverture, Bastard Song, sonne typiquement production anglo-saxonne pour dancefloor rageur). Après deux ans d'existence et de nombreuses premières parties hexagonales (pour le groupe Trust, ou encore trois titres pour un concert de Dylan... sympa !), les cinq musiciens sont maintenant sur les routes comme véritable tête d'affiche. Au vu de leur album rempli de petites bombes (Docteur House, Antislavery ou encore l'excellent Give Me), leur set promet d'envoyer du lourd. A noter que se produiront aussi au cours de la soirée les Grenoblois de Viciouss Skull (duo d'électro-punk), en résidence de création à la Maison de la musique.

Are we Brothers + Skip the use + Vicious Skull
Jeudi 25 février, à la Maison de la musique (Meylan)

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