À la règle bien connue qui affirme que nul n'est prophète en son pays, il y a quelques exceptions notables. À commencer par l'Anglais Paul Weller, loin d'être une star internationale du niveau de certains de ses compatriotes rockers, mais héros national dans son pays. Prédisposé à conquérir les charts britanniques par un double prénom évocateur John Paul Weller aura été à lui tout seul le Lennon-McCartney du post-punk. Ainsi que le commandant en chef du revival mod des années 80. Avec The Jam d'abord, trio pour lequel il composa quelques hymnes du rock toujours très sociologique alors à l'œuvre en Angleterre (des histoires de gars qui se font démonter dans le métro par une bande de nazillons) mais qui refusa de renoncer au futur. Puis avec The Style Council, plus jazz et pop. Après une éclipse de quelques années au début des années 90, Weller est littéralement ressuscité par le renouveau britpop. Et notamment les frères Gallagher qui lui empruntent leur célèbre coupe de playmobil et l'érigent en parrain du mouvement. L'homme fait l'unanimité, puisque même les ennemis jurés de Blur en font une idole. Bref, Weller est intouchable. Il en profite alors pour sortir quelques albums qui lui permettent de se recoltiner avec le succès et avec l'Angleterre, d'autant que les Jam sont régulièrement à l'honneur des BO de films (Billy Elliot notamment). Assez rare en France, et particulièrement dans nos régions, Paul Weller fait partie cette année des quelques exclusivités françaises proposées par Musilac, ce qui donne au festival un attrait tout particulier.
SD