On avait découvert Moriarty au Centre Culturel Jean-Jacques Rousseau de Seyssinet plusieurs années en arrière, quelque temps avant leur fulgurante reconnaissance public et critique. À l'époque, c'était déjà le foutoir sur scène, la tête de bison trônait déjà fièrement, Rosemary avait déjà ce grain de voix et cette personnalité venus d'une autre planète. Faut avouer qu'à l'époque, leur performance était à peu près aussi foutraque que leur décorum, qu'on avait plus l'impression d'assister à une répétition qu'à un concert, même si l'efficacité de certains titres était tout de même lourdement perceptible. Entre-temps, Moriarty a remarquablement géré son entrée dans le paysage musical franglais, s'est attiré les faveurs de Macha Makeïeff et Jérôme Deschamps (producteurs du premier album en 2007), a fait ses preuves sur de grandes scènes, a violenté Depeche Mode avec sa reprise d'Enjoy the Silence. Le 5 octobre, le combo sera de retour à Seyssinet, face à un public plus au fait de ce qu'il va voir, et donc forcément moins indulgent.
