CLASSIQUE / La soirée du 24 novembre marquera l'un des événements de la saison musicale grenobloise 2010. Sur le thème du romantisme allemand de la fin du XIXe siècle, trois pièces très différentes dans leur composition comme leur style devraient combler de plaisir les oreilles des amateurs de musique classique. Natif de Grenoble, Emmanuel Krivine, ex-directeur artistique de l'ONL (1987-2000) et de l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg (2001-2006) a créé en 2004 la Chambre Philharmonique, formation qui compte une quarantaine de musiciens, un format moyen qui lui permet une clarté de son particulière tout en assurant la nécessaire cohérence symphonique. De Wagner, l'ensemble offrira la poésie symphonique Murmures de la forêt extraite de son opéra Siegfried. Une grande maîtrise du tempo par le chef est nécessaire pour nous faire vivre l'illusion de nous trouver au milieu d'une forêt, avec la brise en murmure de fond jouée par les cordes, ponctuée par des gazouillements d'oiseaux que chantent les flûtes et autres hautbois. L'Orchestre interprètera ensuite la Symphonie N° 1 de Brahms, la plus connue des quatre qu'il a écrites. D'un style d'apparence classique, elle annonce déjà le romantisme qui va s'imposer à la fin du siècle. Après un démarrage sombre et rythmé, la symphonie se termine par une mélodie romantique et chantante. Quant au Concerto pour violoncelle de Schumann, c'est l'une des œuvres les plus inspirées du compositeur. Le chant quasi-humain du violoncelle ne peut qu'émouvoir par sa passion et son lyrisme, qu'il s'agisse des mouvements 1 et 3 plutôt fougueux ou du 2e mouvement, dont la mélodie lente et recueillie, est de toute beauté. Avec ce concert, le célèbre violoncelliste Jean-Guihen Queyras (Victoires de la musique 2008) pourra exprimer complètement son savoir-faire dans une complicité parfaite avec le chef d'orchestre. Georges Renau
Wagner, Brahms, SchumannMercredi 24 novembre à 19h30, à l'Auditorium de la MC2.