Face au splendide massif de la Meije, le village de La Grave, perché à 1500 mètres d'altitude. C'est là qu'Olivier Messiaen aimait composer et se ressourcer, c'est là que s'est installé durablement le Festival qui lui est dédié. «Musique, sons et couleur», pour sa 14e édition, le Festival rend un hommage tout particulier à ce compositeur d'exception. Tous ceux qui connaissent le maître savent que la relation son/couleur a été pour lui une quête perpétuelle. Plus qu'une quête d'ailleurs, puisque Messiaen n'a eu de cesse de travailler ces correspondances dans chacune de ses œuvres. Historiquement, c'est en captivité, pendant la Seconde Guerre mondiale que, privé de nourriture, Messiaen s'est mis à avoir des hallucinations colorées. Dans les entretiens du compositeur avec Claude Samuel il raconte : «lorsque j'entends de la musique, je vois intérieurement des complexes de couleurs correspondant aux complexes de sons. Cette année, les treize concerts proposés explorent les musiques des compositeurs «colorés» de Debussy à Tristan Murail, élève de Messiaen, en passant par Takemitsu. Du très aérien Syrinx pour flûte seule de Debussy, en passant par le Trio n°2 de Maurizio Kagel, c'est une incroyable palette de couleurs qui est proposée tout au long de ces dix journées exceptionnelles. Au programme également, Stimmung de Stockhausen, pièce maîtresse du compositeur pour six interprètes, une sorte de rituel où les uns arrivent, les autres sortent, les jeux se font, les accords bougent. Un Festival haut en couleur. Pascale ClavelFestival Messiaen au pays de la Meije
Du 23 au 31 juillet