Chanson / En juin dernier, un groupement hétéroclite d'artistes et de représentants de structures s'imposait à l'ordre du jour du Conseil Général et de son président agacé, André Vallini, pour faire valoir leurs craintes quant aux baisses de subsides drastiques du CG sur le secteur culturel (situation très relativement normalisée depuis). En plein cœur de ce débat houleux, une voix farouche et exaltée s'éleva, celle d'Antonio Placer, dont la ferveur poétique et lyrique fut hausser un sourcil curieux au pourtant très austère et peu réceptif monsieur V. Car cet artiste d'origine galicienne est dans la vie comme sur scène, d'un tempérament radical, prêt à tout pour qu'on laisse s'exprimer l'art sous toutes ses formes, pourvu qu'il soit sincère. Quitte à ce que sur son dernier projet, Republicalma (premier album d'un triptyque à venir sur la thématique de la migration), comme sur ses productions discographiques précédentes, ce bouillonnement intime lui fasse atteindre des stratosphères vocales un peu trop hautes perchées à notre goût. Mais c'est compter sans l'apport de son complice Jean-Marie Machado au piano, qui parvient à canaliser ces compositions sur les ambivalences de l'exil et du déracinement. Nul doute que leur performance de cette semaine au Théâtre de Grenoble devrait voguer sur une palette émotionnelle à l'ampleur volatile.
FC
Mardi 17 septembre 2019 Du Palais du Parlement jusqu'au Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas, des voix résonneront à Grenoble entre vendredi 20 et dimanche 22 septembre pour célébrer les racines sociales et patrimoniales du quartier Alma-Très-Cloîtres. Et quoi de mieux que les...