Au menu du Ciel avant les hostilités attendues des Femmes s'en mêlent : Battant, responsable d'un sursaut d'enthousiasme bienvenu. Rarement l'on aura entendu des morceaux aux couleurs si différentes au sein d'un même album. As I ride with no horse change de visage au fil des minutes, conviant toutefois ses nombreuses ressemblances sous forme plus résiduelle qu'encombrante. L'accent des Dresden dolls par-ci, l'ombre d'Anika par-là, une bonne dose de rock garage torturé (Modern days), une légère touche de folk mélancolique armé du duo piano-voix tremblante (Scarlett), quelques titres plus ordinairement hypnotiques (Hubble, Being one), ou encore un ovni délicieusement rythmé et drôle (Farmer's ode to wife). Pourtant, loin de nous l'envie de coincer Battant sur le banc des accusés d'immaturité stylistique, non... Car Battant nous apparaît comme un groupuscule en lutte contre le cloisonnement des genres – la fameuse, internationale et répandue frontière permettant le classement – et l'on trouve ça salutaire, c'est notre problème. Si le groupe a récemment été gravement amputé par le suicide de l'un des deux membres fondateurs – ce qui a jeté comme une ombre sur la tournée – le public est tout de même convié à venir apprécier une version live de l'objet assurée par une formation à quatre. A quoi ressemblera le concert ? Plus que jamais, la question se pose, mais l'incertitude n'est pas pour déplaire aux curieux téméraires mélomanes et avides de frissons que nous sommes.
LG
Mardi 19 octobre 2021 Rêvée pendant 30 ans, l’adaptation par Xavier Giannoli du roman d’apprentissage de Balzac voit enfin le jour. Une fresque au souffle épique qu’il qualifie cependant à raison « d’intime », tendant un miroir stupéfiant à notre époque. Du...