Les musiciens israéliens Tamir Muskat et Ori Kaplan, qui constituent la base du collectif Balkan Beat Box, n'en sont pas à leur coup d'essai. Déjà actifs sur la scène underground new-yorkaise des années 90, ils restituaient les mélodies folks du monde dans les groupes gypsy punk Gogol Bordello et Firewater. Des activistes du village interplanétaire que l'on retrouve en 2000 à la console du studio Vibromonk Records, pour remixer à la sauce électro les groupes tsiganes du label belge cross over Crammed. Dès lors, ils y inventent une fusion rock et épicée qui va mettre rapidement le feu aux clubs de la grosse pomme. Version live de leurs djs set, la Balkan Beat Box est un groupe de scène qui intègre dans sa fanfare internationale, des musiciens adeptes de la transe sonore et le front man multilingue Tomer Yosek. Un cocktail Molotov survitaminé, qui mélange son explosif, tradition, riff électrique, beat électro, hip hop, reggae, bref des ingrédients capables de mettre tout le monde sur le dancefloor d'Osaka à Istanbul. Luttant déjà contre l'abolition des frontières musicales, sur leur dernière parution Give, sortie le 5 mars, leur vaste sono mondiale élargie à l'afro et la cumbia se renforce également d'une rage militante politique et sociale dans un Political Fuck affirmé.
RLR