World / Pour cette treizième édition du festival dédié aux musiques de l'Afrique et de la Méditerranée, sont convoqués deux entités fort différentes : la chanteuse tunisienne Amina Annabi, qui œuvre en solo depuis maintenant une trentaine d'années, et le plutôt jeune groupe algérien Djmawi africa, composé de pas moins de neuf musiciens. Ces derniers élaborent depuis quatre ans (et un concert donné au lycée) un métissage extraordinaire des diverses influences et des différents courants de la musique dite du Sud. Du raï, du rap, du rock : mélangez tout, rajoutez beaucoup d'énergie et un plaisir communicatif et vous aurez les ingrédients principaux des concerts de ce groupe hors norme en bien des points. La carrière d'Amina est faite quant à elle de succès et de détours : une participation à l'Eurovision en 1991, des collaborations jalonnant son parcours (notamment au cinéma avec Lelouch et Bertolucci), un projet d'album jazzy sur le feu... Mais une reconnaissance assez discrète en somme. La dame dispose pourtant d'un organe vocal à la chaleur et à la générosité particulièrement appréciables dans les chants orientaux. On retient pour notre part cette voix posée sur l'album A Jamaican in Cairo du groupe Diaspora, petite merveille de volutes feutrées et veloutées. Si l'on ignore quel répertoire elle honorera ce mercredi, on ne doute pas qu'elle le fera avec sa grâce habituelle.
LG
On dirait le sud, les 11 et 12 juillet à 22h, au Théâtre-Sainte-Marie-d'en-bas