Label « fictif mais effectif » rassemblant pas loin d'une centaine de groupes oscillant entre « électro arctique, techno noire, pop pour teenager, hardcore démoniaque, électronica pauvre et hip-hop forestier », Dick head man Records n'a pourtant rien de la simple blague potache que le nom déconneur de ses artistes (Honneur et Harmonie, Capitaine Sentiment, Belle et Morte, DJ Pompier...) pourrait suggérer. Créé il y a une dizaine d'années autour d'une maxime simple (« on dirait qu'on aurait un groupe et qu'on ferait de la musique »), cette « structure artistique collective à géométrie variable », dépourvue d'existence juridique officielle comme de disques à promouvoir, sert avant tout de gigantesque champ d'expérimentation pour les groupes qui la composent, mais également les artistes, réalisateurs, graphistes et théoriciens qui gravitent autour.
Une sorte de laboratoire musical fluctuant et mouvant, à la fois ludique et exigeant, qui ouvrira ses portes trois jours durant ce week-end, à l'occasion du festival éponyme organisé à OUI. Rassemblant une cinquantaine des groupes du label ainsi qu'une exposition de photographies, dessins, flyers et vidéos résumant dix années de création artistique continue, le festival Dick Head Man Records s'annonce comme l'occasion rêvée pour les néophytes de découvrir un univers musical surprenant, frais et imaginatif, qui interroge avec malice les codes, coutumes et usages de l'industrie musicale « officielle ».
Festival Dick Head Man Records, du vendredi 14 au dimanche 16 septembre à OUI