Jazz / Né à Brooklyn en 1951, le pianiste Kenny Werner est resté longtemps le sideman adulé de la grosse pomme avant de connaître une carrière internationale au milieu des années 80. Également professeur à la New York School of Music, sa vision quasi spirituelle de l'improvisation, qu'il a par ailleurs retranscrite dans l'ouvrage Mastery Effortless, fait figure de bible auprès des jazzmen. Sa formation actuelle reprend l'architecture de son dernier opus Balloons, un quintet acoustique parfait, composé à Grenoble par le trompettiste vedette Randy Brecker, le saxophoniste danois Benjamin Koppel et une section rythmique alliant le fin contrebassiste Scott Colley au batteur d'origine mexicaine Antonio Sanchez. Dans un style propre, les musiciens prennent le temps d'explorer la mélodie tout en restant dans les cordes... du piano. Le quintet du pianiste ouvre l'intimité du jazz, le leader suivant sa méthode de jeu en appuyant avec instinct sur les bonnes touches. Mélodique et harmonique, les compositions s'étirent dans de longs développements et préparent à la recherche de la note bleue. Sans tapage, l'érudit Kenny Werner glisse alors l'auditeur dans un cocon, nuance les teintes du paysage musical et les nuages prennent les visages de Bill Evans ou Thelonious Monk.
Kenny Werner Quintet
jeudi 18 octobre à 19h30 à la MC2