De Jean-Paul Lilienfeld (Fr, 1h40) avec Sophie Marceau, Miou Miou...
Adaptation de l'indigeste et neuneu d'un roman de Jean Teulé par l'auteur de La Journée de la jupe, Arrêtez-moi orchestre la nuit exténuante d'une flic (Miou Miou) refusant de prendre la déposition d'une femme battue (Sophie Marceau) qui cherche à se faire condamner pour le meurtre de son mari, tué dix ans plus tôt. Fable faussement intelligente sur la culpabilité, le pardon, la justice ou plus généralement la morale et sa relativité, Arrêtez-moi est surtout d'une ringardise filmique aussi terrifiante que la bêtise dont il fait preuve. Décors théâtreux impossibles réchappés des années 80, dialogues chichiteux pavés de mots d'auteur balourds et injouables, acteurs hystériques en roue libre, ambiguïté inexistante ou toujours battue en brèche par la pire vision déterministe et sociale, tout frise ici le supplice permanent. Le sommet étant atteint par le gimmick visuel du film : la femme battue en vue subjective. Pire que tout, cette immersion de Gaspar Noé du pauvre donne la nausée.
JD