Qui a dit que le jazz n'était que de la musique ? C'est aussi une danse. Le Grenoble Gospel Jazz Festival rétablit donc la vérité. Et par la même occasion en profite pour se donner une nouvelle image. Plus connu sous le nom de Gospel Train, le Grenoble Gospel Jazz Festival s'est métamorphosé il y a deux ans. Changer de nom pour balayer l'image trop fervente qui colle à cette forme de musique. Changer d'identité aussi, en donnant une place plus importante à la danse. Charleston, boogie-woogie et fusion-jazz sont au programme.
Le vendredi 15 mars (l'un des trois temps forts du festival), le Prisme se transformera ainsi en une grande piste de danse, sous l'impulsion de Perry Louis, danseur londonien à la tête des JazzCotech et grand ambassadeur du fusion-jazz – ce mélange de jazz, rock, punk et hip hop. Une soirée qui ancre davantage le nouvel ADN du festival.
Selon Alain Endezoumou, son directeur, « l'événement est unique. Montreux et Vienne se mettent à jouer du gospel, en plus du jazz, mais ne parviennent pas à réunir les deux. » Le concept est bien parti pour durer, et semble vouloir se diversifier : « Nous serons en Louisiane en juillet pour continuer de construire le pont entre le festival et ce qui se fait à la Nouvelle-Orléans. » Avec un objectif pour les prochaines années : créer un mardi-gras endiablé, made in New-Orleans.
Martin Bartoletti
Grenoble Gospel Jazz Festival, les 15, 16 et 17 mars au Prisme (Seyssins)