D'abord, il y a la grande tradition des girls bands, à commencer par sa configuration la plus classique : le trio (The Ronettes, The Supremes...) et sa déclinaison sororale (The Andrews Sisters, The Pointers Sisters, The Peters Sisters...). Et tant pis si les Fidji Phoenix Sisters ne sont pas sœurs. Ça c'est pour la base.
Pour le reste, c'est grand n'importe quoi à tous les étages : fameux gloubiboulga à la salse(pas)pareille, pot au feu de joie de music western, d'ukulélé vahiné pas dégonflé, de contrebasse haute en couleur, d'instruments jouets et d'objets divers chinés à droite à gauche, et partout ailleurs. Là même où le trio est allé puiser non pas son inspiration, mais « leurs » inspirations.
Trois univers entremêlés qui n'en font plus qu'un baptisé « No Far West Music », pour le moins étrange, baroque'n'roll et sévèrement timbré qui jouent avec des codes éculés, ceux de l'imagerie western, pour mieux les re-donner en spectacle. Musical mais pas que, équivalent féminin d'un O'Brother déjanté qu'on rebaptiserait volontiers O' Sister.
Stéphane Duchêne
Fidji Phoenix Sisters
samedi 18 mai à 19h, à la Bobine