Tout un pan essentiel de l'histoire de la peinture moderne a joué sur le basculement, la tension, l'indistinction entre la figuration et l'abstraction. Nicolas Sassoon (au Centre d'art Bastille jusqu'au 5 janvier) a, lui, troqué ses pinceaux pour des logiciels informatiques et, sur son écran, passe insensiblement de paysages et architectures fantasmées à des représentations très schématiques puis, enfin, à de purs phénomènes optiques abstraits...
Tout à l'inverse, David Evrard (du 16 février au 13 avril) travaille à partir de matériaux bruts et, la plupart du temps, au sein de collectifs : Potential Estate, Year... et maintenant After Howl pour son exposition à Grenoble. Et passe de « remakes » de fanzines à l'ancienne à la mise en scène de totems et de cabanes dans un esprit assez « primitif ». Les deux artistes partagent néanmoins un goût marqué pour l'accumulation en couches successives et le glissement des images d'un médium à l'autre, d'une substance à l'autre, d'un format à l'autre... Le projet collectif d'After Howl n'est pas encore dévoilé, tout comme la programmation en cours de la soirée de soutien au Centre d'Art Bastille qui aura lieu le samedi 19 octobre à partir de 20h. JED