Antiparticule, un anti-quark, peut-être anti-rouge, anti-vert ou anti-bleu. Ne nous demandez pas pourquoi, on n'en sait rien. Mais où serait donc l'« anti » à l'œuvre chez Antiquarks ? Si l'on en croit le sociologue Philippe Corcuff, adepte des rapprochements entre pop culture et sociologie – dans La Société de Verre. Pour une éthique de la Fragilité, on croise Sylvester Stallone et Wittgenstein – Antiquarks pratiquerait une pop non seulement interterrestre mais aussi altermondialiste.
« Une façon d'explorer, écrivait Corcuff en 2011 sur le site Mediapart dans une lecture bourdieusienne de l'album Cosmographes, « d'autres mondes possibles » que « le monde marchandise » à partir de nos attaches aux mondes existants ». À travers la tradition comme la modernité (vielle à roue et électro, pour schématiser), sans distinction. Nous aurions là une musique propre à faire craquer le point de vue intellectualiste dans un rapprochement entre raison et corps, registre savant et ambiance populaire – recherche et accessibilité –, une remise à (même) niveau autant qu'une mise en tension à visée exploratrice.
D'où cette world music déterritorialisée, « sono mondiale » sans attache, limite, ni folklore, que l'on pourrait qualifier d'anti-, d'alter-, world music dans laquelle « la chair fait redescendre la chaire sur le plan de nos humanités ordinaires ». SD
ANTIQUARKS - ISTANBUL PARTY - LIVE (GENAS-69) from Antiquarks on Vimeo.
Antiquarks + Tri-Bal, vendredi 29 novembre à 20h30, à la Source (Fontaine)