Ce n'est plus un succès, c'est carrément un raz-de-marée, ce n'est plus Formidable, c'est « abracadabrantesque » comme disait le rimeur de Charleville-Mézières (Rimbaud) : entre le 16 et le 22 décembre dernier, alors que les confiseurs s'apprêtaient à entrer en trêve, Stromae se livra à un véritable carnage dans les classements de ventes de disques.
Accrochez-vous au pinceau, sur la période, le Belge a vendu 182 000 exemplaires de son deuxième album, Racine Carrée. En six jours ! – certains tueraient pour en vendre moitié moins en six ans. À la question « où est ton papa ? », la réponse était donc là : à la Fnac, en train d'acheter le disque de Stromae à ses enfants, à sa sœur et même à sa mère.
Voilà qui donne une idée assez précise de l'ampleur du phénomène déclenché l'été dernier par le Bruxellois, désormais millionnaire en ventes de disques – là encore, une anomalie de nos jours. Pour le voir en concert c'est un peu la même chose : il faut se lever de bonne heure et s'accrocher fermement à l'espoir d'obtenir le précieux sésame (trop tard pour la date grenobloise). Depuis quand n'avait-on pas vu pareil phénomène ?
SD
Stromae, jeudi 17 avril à 20h, au Summum