Face à une danseuse, sujet de passion pour l'artiste, déchirant le noir de la toile par le mouvement se tient un diable en bleu de travail repeignant un crucifix. Cette mise en espace désarçonne quelque peu le regard, le fil rouge n'apparaissant alors pas clairement. La cohérence de l'œuvre d'Anthony Lister, intervenu lors du dernier Street Art Fest organisé par Spacejunk, réside davantage dans la touche de l'artiste, profondément picturale et instinctive à la manière de Basquiat, que dans la thématique.
Deux sujets se dégagent pourtant de l'exposition Meanwhile in Australia. Un univers emprunt de pop culture, qui n'hésite pas à ironiser sur nos sociétés contemporaines et à offrir une relecture humoristique de l'historie de l'art (Spring Simpson Blooms) ; et un pendant marqué par l'ésotérisme qui se manifeste par des peintures en miroir.
Une première exposition solo en France à découvrir au centre d'art Spacejunk, jusqu'au samedi 12 novembre.