Nature morte, portrait masqué ou place enneigée : "Le Temps retrouvé" d'Olivier Tomasini cherche à capter l'intemporel. À travers la photographie, le Grenoblois tend à préserver des moments uniques inscrits dans la poésie du grain en noir et blanc. Une exposition à découvrir à la galerie Ex Nihilo.
Quête d'intemporalité par la photographie, l'art d'Olivier Tomasini distille au gré des images un séduisant paradoxe où la recherche d'éternité est gravée au creux d'un moment évanoui. C'est ainsi que ses clichés, aux compositions réglées comme un poème, ne trouvent aucune conjugaison mais existent à travers une tonalité particulière : celle d'une mélancolie en noir et blanc, la musicalité de la matière devenant sensualité.
Avec Le Temps retrouvé, l'artiste déploie au sein de la galerie Ex Nihilo deux séries marquant le temps, vaine tentative de préserver un moment unique, entre rêves et beauté éternelle. La première, Vanités plurielles, dévoile des paysages et des êtres sublimés par une esthétique romantique, aux détails surréalistes, tandis que la seconde, plus récente, offre une vision renouvelée de Grenoble avec des portraits minéraux de la ville.
Avec ces visages ou ruelles mystérieuses, la ligne photographique du Grenoblois esquisse une narration à la portée cinématographique, où l'histoire se réécrit inlassablement. Par des cadrages légèrement déséquilibrés et des perspectives où la profondeur se délie, Olivier Tomasini amène le regard ailleurs et perce une nouvelle vision du quotidien pour une nostalgie visuelle pleine de poésie.
Le Temps retrouvé
À la galerie Ex Nihilo jusqu'au samedi 4 février