Vendredi 18 mai, la Cinémathèque de Grenoble propose une soirée courts-métrages centrée sur Mai 68. On détaille le programme.
Mai 1968. Les étudiants français, rejoints par les ouvriers, portent la révolution dans les rues de Paris, et s'insurgent contre le gouvernement, trop traditionnel à leur goût. Leur revendication ? Le changement. Et heureusement pour eux, le cinéma s'insurge à leurs côtés, et permet de garder cette période en mémoire, voire de la (re)vivre. « Nos tracts, ce seront nos films. [...] Pour l'instant, il ne s'agit que d'un cinéma d'action objectif ; d'action, parce qu'il servira à la Révolution » : voilà ce que l'on pouvait ainsi lire à l'époque dans la revue Le Cinéma s'insurge – états généraux du cinéma.
D'où la soirée courts-métrages que propose la Cinémathèque de Grenoble à laquelle il est évidemment interdit de s'interdire de s'y rendre. Environ une dizaine de films-tracts, parfois muets, parfois avec du son, viendront remémorer quelques images révolutionnaires d'affrontements entre étudiants, ouvriers et forces de l'ordre, tandis que d'autres se focaliseront sur la contextualisation ou sur des témoignages. Des témoignages parfois poignants, dénonçant par exemple les violences policières qui furent commises sur des manifestants du Quartier latin, dans le Film-Tract n°14.
Des films documentaires seront également présentés, notamment Ce n'est qu'un début réalisé par Michel Andrieu et centré sur la célèbre "nuit des barricades", ou encore Grève mai 68 de Pierre Breinan qui montre comment la France s'est retrouvée bloquée pendant un mois, et comment cette révolution a touché tout le reste du pays. Une soirée pour ainsi replonger 50 ans en arrière ; et peut-être également interroger notre présent.
Soirée courts-métrages mai 68
Au cinéma Juliet-Berto vendredi 18 mai à 20h