Festival / Quatrième édition déjà pour le Grenoble Street Art Fest, que son boss Jérôme Catz (le fondateur du centre d'art Spacejunk) présente comme le plus grand d'Europe sur le sujet – rien que ça, oui. Avec toujours l'idée de faire de la ville un musée à ciel ouvert – une carte des œuvres réalisées (plus de 80) lors des trois premières éditions vient d'ailleurs d'être éditée en partenariat avec l'Office du tourisme. Et sinon, que verra-t-on à Grenoble et dans l'agglo entre le 1er juin et le 1er juillet ? Réponses.
Des fresques
Forcément, pendant un festival dédié au street art, des œuvres sont dévoilées, augmentant ainsi le patrimoine légué par les précédentes éditions (84 murs pérennes ont été investis depuis 2015 assure le festival). De nouvelles fresques seront réalisées tout le mois de juin par différents artistes, et notamment des grosses stars comme le Polonais Sainer et son muralisme XXL, le Portugais Pantónio ou encore le Français Veks Van Hillik – à qui l'on doit des œuvres déjà remarquées à Grenoble, dont le fameux renard à Chavant.
Niveau chiffres, les artistes s'attaqueront cette année à 18 murs monumentaux, 13 de taille moyenne et 7 petits, dans plusieurs quartiers grenoblois (Championnet, centre-ville, Berriat, Île Verte, Villeneuve...) et 3 autres villes de l'agglo (Fontaine, Saint-Martin-d'Hères et Pont-de-Claix – l'ambition métropolitaine est clairement affichée). Des murs qui sont soit privés (des copropriétés par exemple) soit publics, mais tous situés sur des grands axes de circulation et donc bien visibles.
Quant au programme des interventions artistiques, il est bien sûr communiqué en amont par le festival si vous souhaitez voir les artistes travailler. Sachant que si, par hasard, vous tombez sur une œuvre en train d'être réalisée, des médiateurs et médiatrices (une soixantaine) du festival seront à ses pieds pour tout vous expliquer.
Des films
L'an passé, l'équipe du festival avait lancé au Club la première édition du Street Art Movie Fest qui porte bien son nom. Pour cette deuxième édition, direction le Jardin de Ville de Grenoble pour trois jours (vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 juin) de films courts et longs, documentaires, films d'animation et autres projetés gratuitement sur grand écran. Avec, par exemple, la diffusion le samedi 2 juin à 19h du fameux Visages Villages d'Agnès Varda et JR, ou encore le dimanche à la même heure du documentaire Saving Banksy centré sur la spéculation dans le street art.
Un événement pour lequel là aussi Jérôme Catz voit grand – « l'ambition avouée est de devenir le premier et le plus important festival au monde de films dédié à la discipline » (extrait du dossier de presse). Pour ce faire, il souhaite constituer, en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble, une immense base de données internationale sur les films consacrés, donc, au street art.
Des expositions
Le street art, c'est dans la rue, forcément. Mais c'est aussi, avec le festival, dans des lieux d'exposition. Dont l'Ancien musée de peinture place de Verdun, épicentre de cette partie du festival depuis ses débuts, qui présente notamment, sur plus de 1000 m2, les œuvres des artistes participant à la manifestation – car un street artist peut avoir, comme tout artiste, plusieurs cordes à son arc !
D'autres lieux sont aussi partenaires de l'aventure et proposeront en leurs murs des expositions plus ou moins street art compatibles, comme l'Espace Vallès à Saint-Martin-d'Hères (avec une proposition de l'artiste espagnol Isaac Cordal dont on attend beaucoup), le Vog à Fontaine, la galerie Ex-Nihilo (sur le street art au Mexique), l'Est sur le campus (avec la présentation des travaux de Shepard Fairey)... Et, forcément, Spacejunk, le centre d'art qui porte le festival, avec une exposition du fameux street artist anonyme Goin.
Un village
Nouveauté cette année, le festival se dote d'un point de ralliement. Ce sera sur l'esplanade Alain le Rey, plus connue sous le nom d'esplanade de la Caserne de Bonne, dans une des deux petites bâtisses longeant le cours Gambetta. Avec notamment des rencontres, des animations, ou encore des après-midis pour les plus jeunes les mercredis.
Mais aussi
Un lieu éphémère (dans le complexe ARaymond, le long du cours Berriat – ouverture le vendredi 8 juin à 14h), des conférences, des dédicaces, des visites, des courses street art, deux rames de tram peintes par des artistes.... Il y aura de quoi voir et faire pendant tout le mois de juin. Toutes les infos seront chaque semaine dans le PB en pages agenda expo.
Grenoble Street Art Fest
À Grenoble et aux alentours du vendredi 1er juin au dimanche 1er juillet
Inauguration officielle mercredi 6 juin à 18h à l'Ancien musée de peinture
Street Art Movie Fest
Au Jardin de Ville de Grenoble du vendredi 1er au dimanche 3 juin