À sa dégaine, il a tout du marginal à côté de la société. Il n'y a qu'à voir sa maison sans murs, sorte de bric-à-brac visuellement poétique dans lequel il nous invite à pénétrer (au sens littéral du terme – vous comprendrez). Où l'on découvre alors son quotidien tendrement décalé à base d'armoire qui régurgite des paires de chaussettes et d'ampoules farceuses. C'est drôle, très drôle, le clown catalan Léandre Ribera ayant parfaitement réussi à transporter sur scène un univers d'abord construit dans la rue, là où il jouait son spectacle.
Son Rien à dire est ainsi un petit bijou tout public burlesque et vintage – on pense beaucoup au cinéma muet en le regardant. Un bijou empli de poésie et d'interactions physiques avec le public (des moments où il excelle) qui rencontre un succès dingue (400 représentations dans le monde) depuis sa création. Si vous ne l'avez pas encore vu, ou souhaitez vous réinviter à sa table, il sera jeudi 30 janvier au Prisme de Seyssins. AM