Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il se dégage des peintures de Grègór Belibi Minya une énergie salutaire en cette période de déconfinement un brin déconfite dans le secteur culturel. L'efficace série de toiles de grands formats présentée au rez-de-chaussé de la galerie Hébert emporte le visiteur dans un univers pictural qui évoque tour à tour le lyrisme de l'expressionnisme abstrait, l'énergie graphique de Jean-Michel Basquiat, les expériences de pliages de Simon Hantaï et le chromatisme pop de David Hockney... rien que ça ! Pour faire court, on peut dire que ça claque ! Dripping, projections, pochoir, aplats colorés, tracés graphiques, Grègór combine avec brio une grande variété de techniques et donne naissance à d'immenses compositions abstraites qui en ont visiblement déjà emballé plus d'un si l'on en juge par le nombre de tableaux réservés.
En haut, à l'étage, c'est une série de dessins accrochés dans l'ordre chronologique de leurs réalisations que propose la galerie. En plus d'un talent certain pour donner au blanc de la feuille un rôle structurant à des compositions enlevées, on y retrouve une nervosité graphique similaire dont l'énergique expression spontanée semble résulter d'une création en état de transe.
Grègór
Á la galerie Hébert jusqu'au 20 juin