Gastronomie / Ouvert depuis mai dernier, en plein cœur de la presqu'île grenobloise, le Bouillon A du chef étoilé Aribert rencontre déjà beaucoup de succès. Nous ne sommes pas faits prier pour goûter à cette table populaire et raffinée
Les premiers bouillons de France voient le jour à Paris au XIXe siècle, et servent de cantines populaires pour les ouvriers. Une cuisine simple élaborée à partir de petits plats traditionnels de grands-mères, que l'on retrouve aujourd'hui en madeleine de Proust dans un lieu aux allures art-déco. On les savait en vogue dans la capitale, où ils connaissent un véritable revival, Grenoble compte aussi sa toute première adresse place Nelson-Mandela, à l'initiative du chef doublement étoilé Christophe Aribert. Mis à part son emplacement, en pleine Presqu'île où s'érigent lesdits « quartiers et habitats de demain », le Bouillon A apporte effectivement tout le réconfort d'une cuisine typique, reconnaissable et gourmande, en service continu. Des plats faussement simples, à l'instar des fameuses pâtes coquillette jambon (11, 5€), du bœuf braisé (13, 8€), de la saucisse volaille aligot (13, 5€), servis en quantité raisonnable et surtout en fonction de la saison ou des aliments locaux disponibles. On reconnait bien là le style et la philosophie culinaire d'un chef soucieux du bien-être, de l'écologie et du bien manger, démontrés à travers la Maison Aribert et Le café A, ses autres établissements isérois. Pour un ticket moyen à 23/25€, on ne regrette sûrement pas d'avoir dégusté cette truite sauce au beurre, accompagnée d'une poêlée de légumes de saison, devant un panorama vu sur les montagnes. Et parce qu'il n'y avait aucune raison valable de se priver, le goût de la glace sundae caramel maison, nous a accompagnés un bout de temps sur le retour.
Le Bouillon A 5 place Nelson-Mandela